Les Marches du Palais – Royal !
A l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, l’association ARDAH (Accueil des Réfugiés et Demandeurs d’Asile de Haguenau) avait opté pour l’innovation en organisant les Marches du Palais. Une petite équipe avait parcouru pistes et sentiers dans la ville et permis de dessiner 3 circuits: l’un de 2 kilomètres pour les familles avec de très jeunes enfants ou des personnes à mobilité réduite, l’un de 10 km pour des marcheurs initiés, un autre de 5 km très accessible. Un balisage méticuleux pour le plus grand plaisir des sportifs amateurs et chacun était prêt pour le départ.
Mais on ne marchait pas sans but: sur le parcours, on était invité à s’arrêter à des stands qui donnaient sens à la manifestation. A la forêt urbaine on s’attardait sur les origines de nos réfugiés, leurs racines, sur fond de musique syrienne interprétée à l’oud et en goûtant des canapés mazet. A la scierie on coupait les racines, on quittait son pays. On pouvait jouer à reconnaître des plantes racines ; du manioc à la carotte, en dégustant un cocktail de légumes… racines ! Au jardin philosophique, autour de la langue d’origine, on jouait à trouver l’équivalent d’expressions imagées et on se régalait de bouchées orientales et de jus de bissap. Au parc de la gare, en rêvant à un avenir partagé, on pouvait déposer un message sur l’arbre à souhaits, boire un thé à la menthe et goûter une pâtisserie orientale.
Ce dimanche la météo était inquiétante, pourtant toutes les personnes qui s’étaient inscrites ont pris le départ. Il a parfois été nécessaire de prendre un raccourci pour rejoindre la salle du Foyer Saint-Nicolas – gentiment mise à disposition- tandis que tombaient des trombes d’eau, pour venir se restaurer.
Les familles accueillies ont rivalisé de talent pour cuisiner des spécialités, la cuisine du foyer s’est animée comme une ruche et nos bénévoles se sont improvisés dresseurs d’assiettes, serveurs, chef de rang.
Un repas partage qui a sublimé les saveurs et développé les rencontres entre citoyens haguenoviens et réfugiés avec beaucoup de respect et de beaux sourires sur les visages.
Jacqueline
