Strasbourg, Colmar, Obermodern, Gries

Courant octobre, Georges de Niedermodern appelle pour exposer un cas de conscience.

Pendant des années, Georges et Eve ont hébergé des réfugiés dans leur ferme.

Il en est resté de beaux souvenirs et de belles amitiés.

L’âge et les ennuis de santé venant, ils ne se sentent plus capables d’assumer cette charge.

 

Mais voilà qu’une ancienne bénéficiaire de leur hospitalité les appelle pour leur soumettre un cas difficile et solliciter leur générosité.

Un jeune couple syrien dont la procédure est en cours avait demandé un hébergement. L’OFII leur avait trouvé une place en foyer à Colmar. Mais dès la première nuit, la jeune femme y a été submergée par les réminiscences  de son emprisonnement en Syrie et a fait des attaques de panique, si bien que le couple a rapidement quitté ce logement pour retourner à Strasbourg. Mais un demandeur d’asile qui refuse une proposition d’hébergement perd tout droit et même le petit complément à l’ADA pour les personnes non hébergées est supprimé. Ils se retrouvent donc à la rue, dépendants d’amis et de connaissances pour passer la nuit au sec.

 

Georges demande si ARDAH a une solution. Mais ARDAH ne dispose que d’un seul logement et il est occupé.

Nous ne pouvons pas les aider.

A tout hasard, j’appelle Claude, le responsable de l’association HOPe à Gries. La réponse fait l’effet d’un miracle : La petite maison dont dispose HOPe sera libre début novembre. Je donne à Claude les coordonnées de Georges pour que le contact puisse se faire directement.

 

Le 3 novembre, le jeune couple rencontre les responsables de HOPe.

Le logement leur convient. Ils pourront y habiter et se préparer avec un peu plus de sérénité à l’entretien à l’OFPRA.

De coup de fil en coup de fil, une situation difficile a trouvé sa solution.

On aimerait que ce soit toujours aussi simple.

 

Laurent