Résumé des épisodes précédents : Après une forte mobilisation citoyenne pour soutenir la cause d’Armina, jeune immigrée bosniaque dont la poursuite d’études d’infirmière était menacée par le refus administratif de lui délivrer un titre de séjour, la préfecture a finalement accordé à Armina le titre de séjour qui lui permettrait de rester en France et y faire des projets d’avenir.
Mais c’était sans compter avec l’Administration. Régionale cette fois.
Début mai, le jour même où Armina se rendait à Strasbourg pour retirer son titre de séjour, la Directrice de l’IFSI m’informait que l’administration régionale venait de lui envoyer un message disant que la formation d’Armina ne serait pas prise en charge par la région, ni pour l’année en cours ni pour les deux années suivantes. La raison invoquée est qu’elle n’a pas présenté de titre de séjour à la rentrée.
Tout ça a un fort relent de représailles par des fonctionnaires qui n’ont pas digéré qu’une directrice d’IFSI ait refusé d’obtempérer à leurs injonctions.
Armina, qui avait signé un engagement à payer les frais de formation, devrait donc payer une facture de 8200 € par année. Et comme ARDAH s’était engagée vis-à-vis d’Armina et de la Directrice de l’IFSI, c’est elle qui devrait assumer. Les finances d’ARDAH sont certes saines mais la facture ferait quand-même un gros trou dans la caisse.
Il fallait donc reprendre le combat administratif.
La procédure est maintenant bien rodée. J’alerte le député et le Maire de Haguenau.
J’informe aussi les élus qu’ARDAH s’est engagée à payer les frais de formation. Mais j’ajoute que, la charge étant lourde pour une petite association, j’envisage de lancer une souscription publique. Le souvenir d’une souscription précédente pour loger une famille et celui, plus récent, de l’appel à envoyer des lettres à la préfecture pour le titre de séjour d’Armina, me disent que c’est tout à fait possible. Sans oublier l’effet mobilisateur d’une telle opération ni l’appétit des médias pour une belle histoire.
Les élus réagissent rapidement et efficacement. Le député interpelle le président de la région.
Le Maire de Haguenau, en sa qualité de vice-président de la région, s’adresse aux responsables administratifs à l’origine de ce refus de financement. Et le 2 mai, l’adjointe au Maire en charge des solidarités reçoit du cabinet du président de la région une proposition de solution. Le financement de la formation d’Armina redevient possible.
Fin du dernier épisode du feuilleton Armina.
A moins que…