DNA Dernières nouvelles de l’Administration #11 – Ce n’est pas fini, ça continue.

L’épisode précédent se terminait par « … l’adjointe au Maire en charge des solidarités reçoit du cabinet du président de la région une proposition de solution. Le financement de la formation d’Armina redevient possible. »

Eh bien non !

La solution proposée par la région était la suivante : Armina s’inscrit à Pôle Emploi et obtient un financement pour la 2e année d’études. Si ce financement est assuré, la région peut financer la 1e et la 3e année de formation.

Donc rendez-vous à Pôle Emploi.

Premier rendez-vous pour s’enregistrer. 2e rendez-vous le lendemain pour un entretien avec une conseillère et pour concrétiser l’inscription. Quand la conseillère commence à remplir les formulaires, elle bute sur une difficulté. Impossible d’inscrire Armina. Son titre de séjour « Etudiante » ne l’autorise à travailler qu’à « titre accessoire ». La conseillère appelle une collègue à la rescousse, consulte un chef, rien à faire, Armina ne peut être inscrite à Pôle Emploi. Une seule solution nous souffle-t-on : Demander à la préfecture de modifier le titre de séjour en mettant la mention « Autorisée à travailler ».

Courriel à la préfecture pour l’informer de la situation et demander une modification du titre de séjour. Réponse dans un délai relativement bref (13 jours) : Il n’est pas nécessaire de modifier le titre de séjour. Il suffit de demander sur le site de l’AEF (Administration des étrangers en France) une autorisation provisoire de travailler.

Vite, sur le site de l’AEF. Le site est bien fait, les procédures sont claires. Mais l’autorisation provisoire de travailler est liée à une promesse d’embauche. Or Armina n’a pas de promesse d’embauche, elle doit juste s’inscrire à Pôle Emploi pour obtenir un financement de la 2e année… Sa situation n’est pas prévue dans les procédures. Impossible de continuer.

Nouveau courriel à la préfecture pour demander quoi faire. Deux semaines après, toujours pas de réponse.

 

Un doute subit me fait poser une question à la direction de l’IFSI : Tous les étudiants sont-ils soumis à la même règle qu’Armina ?

Bien sûr que non ! La région finance les trois années d’IFSI des étudiants en poursuite d’études, c’est-à-dire sortant de terminale et recrutés par la procédure ParcourSup. C’est bien le cas d’Armina. Il faut donc poser la question à la région pour connaître la raison de ce traitement discriminatoire. Mais comme tout le monde est en vacances, la réponse mettra un certain temps.

 

Conclusion provisoire :

La région propose une solution qui n’est pas praticable à cause des règles de Pôle Emploi.

La préfecture propose une solution qui n’est pas praticable parce que ce cas n’est pas prévu dans la procédure de demande sur son site Internet.

L’Administration à ses différents niveaux ignorerait-elle ses propres règles de fonctionnement ?

 

A quand la fin du feuilleton ?