Monsieur A. a été reconnu réfugié il y a quatre ans. En 2019, quand il avait enfin pu faire venir sa famille en France, il a demandé un DCEM (l’équivalent de la carte d’identité) pour ses enfants.

Récemment, il me dit en passant que le document de son fils n’était pas encore arrivé.

J’envoie donc une demande d’information par le site des démarches par Internet. En moins d’une heure, la réponse de la préfecture arrive : « Nous avons pris en  compte votre demande. Toutefois, il semblerait que votre demande soit à ce jour caduque. Veuillez déposer une nouvelle demande sur le site ANEF afin que nous procédions à l’instruction du dossier dans les meilleurs délais. »

En citoyen qui fait confiance à l’administration de son pays, je demande comment il est possible qu’une demande puisse être caduque. La réponse, arrivée le lendemain matin, est imparable : « Une erreur informatique est sans doute survenue. La plateforme numérique sur la quelle vous avez procédé à la demande de DCEM en 2019 a été mise à jour. »

Juste un détail : La demande de DCEM a été envoyée sous forme d’un dossier en papier expédié en recommandé par la poste.

Conclusion : Il arrive que l’administration réagisse rapidement. Pour dire qu’elle a dormi.

Signé : Laurent