DNA Dernières nouvelles de l’administration. Émotion à la préfecture

Ce jeudi matin Aïsha avait rendez-vous à la préfecture pour retirer son titre de séjour qu’elle attendait depuis presque un an et demi.

Arrivés bien avant l’heure, nous avions le temps de faire un petit tour sur la place de la République, d’admirer les majestueux Ginko Biloba de la place, de contempler le monument aux morts et de pousser jusqu’à la place Broglie avant de nous diriger vers l’entrée de la préfecture.

Devant la porte, l’habituelle et interminable file d’attente que la convocation nous a permis de contourner.

L’agent d’accueil nous a indiqué les deux guichets compétents devant lesquels, miracle, il n’y avait pas de file d’attente.

Chouette, pensais-je, ce sera vite réglé. Je remets la convocation à la jeune personne au guichet en précisant qu’Aïsha s’appelle Al Masri, avec un espace entre Al et Masri et que ça avait des conséquences pour l’ordre alphabétique. La jeune personne semblait avoir compris, demanda le timbre fiscal qu’elle scanna, puis se dirigea vers la table derrière elle, couverte de bacs contenant les documents destinés à être remis à leur propriétaire. Elle fouilla dans le bac marqué d’un grand A, puis recommença, recommença encore, fouilla dans d’autres bacs, quitta la pièce en manifestant un grand désarroi.

Un doute nous saisit : Ce titre de séjour serait-il maudit au point de disparaître le jour de sa remise ?

L’employée revint avec une autre personne qui reprit le bac A au début et en sortit l’enveloppe tant cherchée.

La jeune personne qui nous avait accueillis ignorait vraisemblablement que Al Masri arrive dans l’ordre alphabétique après Al et avant Ala…, Alb…, Alc… et bien avant Almasri.

Grand soulagement de notre côté !

Le jeune homme qui avait un moment fait la queue derrière nous, avait entre-temps changé de file d’attente et était reparti depuis longtemps.

Point final d’une attente d’un an et demi.

Laurent

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