UN SAMEDI D’AVRIL

Ils sont venus du bout de la rue, du centre ville, du quartier des Pins. Ils sont venus de Schweighouse, de Marienthal, de Gries. Ils sont venus de Bischwiller, de Wissembourg, de Obersteinbach. A pieds, avec poussette, à vélo, en bus, en voiture…Certains sur leur 31 pour célébrer l’aïd, d’autres avec leurs instruments, l’un masqué pour lutter contre ses allergies, d’autres pour découvrir pour la première fois l’ambiance du café-rencontre, et ceux qu’on avait un peu perdus de vue…tous avec le désir de faire « famille » et d’aller à la rencontre de l’autre. Il y avait de l’animation en ce samedi d’avril dans la cour de la CASA. Un magnifique soleil de printemps, une bonne odeur de fleurs, à l’ombres des arbres, des amis autour des tables garnies. Des nouvelles échangées :  » Mon nouveau travail me plait bien. J’aimerais rester dans l’entreprise « … » In Syrie I was Theater director « … » Notre père fait un travail qui lui plait. Nous logeons toujours encore dans un 2 pièces à 7. C’est très difficile « … » Nous voulons quitter Wissembourg pour habiter à Haguenau. Mon patron ne respecte pas mes droits. « … » Nous jouons ensemble pour la première fois. Il joue les morceaux dans d’autres tonalités. Il faut que je m’adapte. « … » On m’a offert un bouquet de tulipes ce matin « … »Notre petite-fille est née hier. »… » les raideurs sont arrivés à Bruxelles ».
Deux heures passent. Frustrés de ne pas avoir eu l’occasion de parler avec chacun mais heureux des échanges que nous avons pu vivre ce samedi d’avril, au café-rencontre ARDAH.
Catherine H.