Madame R. m’a écrit pour raconter la fin de l’histoire du DCEM (Document de Circulation pour Enfant mineur) de ses enfants :
« Notre rendez-vous à la préfecture était cet après-midi. Nous avions fait un mot pour que les enfants puissent rentrer de l’école à midi. Mon mari a pris une demi-journée de congé puisqu’il était précisé que le parent qui a fait la demande doit être présent avec les enfants.
À la préfecture il n’y a aucune affiche qui explique où on doit aller et il n’y avait personne à l’accueil. Nous sommes allés à gauche et à droite pour trouver quelqu’un qui pourrait nous orienter. A la fin, nous avons compris qu’il faut juste attendre dans la salle et que nous serions appelés par un agent de la préfecture.
Dans la salle, il n’y avait pas assez de sièges pour tout le monde. Il y avait beaucoup de retard dans les formalités et les rendez-vous. Nous avons dû attendre debout pendant au moins 40 minutes après l’heure de notre rendez-vous.
Ma fille était appelée la première, et nous sommes allés tous ensemble au guichet. Après avoir vérifié sur l’ordinateur, la dame nous a dit : « Ah, vous avez obtenu la nationalité française et vous n’avez plus besoin de DCEM. » Je lui ai dit oui mais nous avons reçu une réponse qui explique que nous devons venir à la préfecture et payer les timbres fiscaux. Elle a répondu que de toute façon nous n’aurons pas nos papiers français tout de suite et que le DCEM reste utile.
Après cela, elle dit : « Je vais vous envoyer une autre convocation car ce n’est plus l’heure de votre rendez-vous et quand on dépasse l’heure, le système ne fonctionne plus. » Ensuite, elle venue avec les DCEM imprimés sur une feuille A4 en disant que c’est bon, que nous pouvons partir. J’ai demandé si nous devions revenir encore une fois pour chercher les documents. Elle m’a dit non, c’est ça le document, en me montrant les deux feuilles A4. J’ai dit alors il n’y a pas de carte ni rien, c’est juste une feuille. Elle a répondu : « Ne vous inquiétez pas, vous pouvez la télécharger directement dans le compte étranger de votre enfant. »
– Alors il n’y a rien à signer, les enfants non plus ?
– Non, non, vous pouvez partir tranquillement. De toute façon vous n'avez pas besoin des DCEM, vous êtes français.
Fin de l’histoire.
Et Madame R. conclut : Ce que je trouve insupportable, c’est de faire se déplacer les gens pour rien alors que c’était beaucoup plus simple de télécharger sur internet. Surtout qu’on n’en a plus besoin en tant que Français.
C’est vraiment comique. »
Le rédacteur n’a rien à ajouter.