Pendant les petites vacances scolaires, nous passons souvent une semaine dans la région de Calais pour nous occuper de notre petite-fille. Elle adore se promener sur la plage du cap Blanc-Nez pour ramasser des fossiles ou jouer dans les filets d’eau qui rejoignent la mer. Le paysage est grandiose et, par temps clair, on voit distinctement les falaises de Douvres qui ont valu le nom d’Albion à la Grande Bretagne. Et sur la mer, c’est un ballet incessant de cargos, tankers, porte-conteneurs ou ferries qui font de la Manche une des voies de circulation maritime les plus fréquentées au monde.

Ce mercredi, nous étions partis pour nous promener sur la plage. Mais voilà que le chemin d’accès était encombré de véhicules : fourgon de gendarmerie, voiture des plongeurs de la gendarmerie, SAMU, pompiers. Impossible d’accéder à la plage. A trois kilomètres de là, les touristes admiraient le paysage et la vue sur les falaises anglaises.

Le lendemain, nous apprenions par les médias que plusieurs centaines de migrants avaient tenté la traversée vers l’Angleterre et que les secours avaient récupéré des dizaines de naufragés et aussi des noyés.

C’était un jour de beau temps en Manche.

Signé : Laurent